Les ressources

Des experts mobilisés sur le terrain

Les agents du contrôle du spectre de l’ANFR se déploient sur le terrain à partir des cinq services interrégionaux (Méditerrannée, Atlantique, Est, Sud-Ouest, Paris), du Centre de contrôle international (CCI) à Rambouillet et de quatre antennes ultramarines (Antilles-Guyane, Réunion – Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie). Ils disposent de pouvoirs d’enquête pour investiguer et constater les infractions à la réglementation en matière de radiocommunications. Ils mettent en œuvre d’importants moyens matériels (fixes, transportables et mobiles) de mesure et de localisation des émissions hertziennes et électromagnétiques.

Les moyens techniques

Pour sa mission de contrôle du spectre, l’ANFR dispose d’équipements fixes, transportables et mobiles et de véhicules laboratoires :

  • L’ANFR dispose de divers moyens techniques transportables et mobiles de détection, de goniométrie, de localisation, de mesure et d’analyse des émissions électromagnétiques. Elle peut ainsi contrôler l’utilisation du spectre radioélectrique, détecter les émissions non autorisées et rechercher les sources d’interférences qui lui sont signalées.
  • L’ANFR exploite en métropole un réseau fixe de 25 stations en bandes UHF (ondes décimétriques) et VHF (ondes métriques), dont 4 colocalisées avec ses services régionaux.
  • L’ANFR peut également déployer sur le terrain 4 radiogoniomètres transportables en bandes UHF et VHF, de 8 récepteurs de radiolocalisation hyperbolique par TDOA (time difference of arrival) pour des fréquences allant jusqu’à 8 GHz et de 22 stations de mesure transportables pour d’autres bandes de fréquences.
  • Pour le contrôle de la bande HF, l’ANFR dispose au CCI de Rambouillet d’un vaste champ d’antennes et de moyens goniométriques.

Pour ses interventions sur le terrain, l’ANFR est dotée d’un parc de  véhicules laboratoires aménagés et de véhicules à vocation technique et transport. Certains de ces véhicules sont équipés de radiogoniomètres permettant de réaliser des relevés jusqu’à 3 GHz.

Pour les contrôles en bande SHF (ondes centimétriques), couvrant notamment les services « radar » et « satellite », l’ANFR utilise des équipements spécifiques déployés dans tous ses services interégionaux et ses antennes Outre-mer.

Pour le contrôle des radiocommunications spatiales et le traitement de brouillages affectant des systèmes satellites, l’ANFR bénéficie d’un accès aux services d’une station de contrôle allemande située à Leeheim, au sud de Francfort.

  • Enfin, pour assurer la connectivité de ses moyens transportables projetés sur le terrain, l’ANFR dispose de  terminaux VSAT (very small aperture terminal : terminal à très petite ouverture pour la communication bidirectionnelle par satellite). Elle peut également s’appuyer sur un réseau privé de type VPN capable d’utiliser tous les systèmes de communication disponibles (téléphonie mobile, ADSL, LAN...).

Grâce à tous ces moyens techniques, l’ANFR assure le contrôle de l’utilisation des fréquences et le traitement des brouillages signalés des bandes de fréquences dans lesquelles s’effectuent la majorité des émissions, notamment celles qui correspondent aux réseaux de sécurité (ministère de l’Intérieur, ministère des Armées, Aviation civile, Météo France, administration des Ports, GPS, Galileo, GSM-R), à la radiodiffusion et aux services de téléphonie mobile.

Afin de disposer des capacités de réponse à l’évolution en nombre et en complexité des menaces posées sur le spectre par un environnement radioélectrique de plus en plus dense et l’accroissement de la criticité de la bonne disponibilité du spectre pour de plus en plus d’acteurs et de services, l’ANFR veille à moderniser continuellement ses équipements et ses méthodes.

Pour cela, elle s’appuie sur l’expertise de son laboratoire interne en ingénierie de contrôle du spectre (laboratoire IDC) et les retours d’expérience de ses agents engagés sur le terrain.

De nombreux projets sont menés : capteurs innovants pour détecter des brouilleurs GNSS à bord de véhicules ; équipements et méthodes de mesure pour la 5G ; utilisation de drones pour le contrôle du spectre ; évolution des équipements transportables et mobiles pour la surveillance du spectre et la recherche de sources d’interférences ; préparation des JO 2024.