CMR-19 / Point 1.9

Les équipements de radiocommunication maritimes autonomes et la composante satellitaire pour le nouveau système d’échange de données VHF (VDES)

Ce point concerne les usages maritimes et se divise en deux sous points distincts, le 1.9.1 sur les équipements de radiocommunication maritimes autonomes et le 1.9.2 sur la composante satellitaire pour le nouveau système d’échange de données VHF (VDES). 

La terminologie « d’équipements radiocommunication maritimes autonomes » (AMRD) désigne des appareils permettant de localiser des hommes à la mer ou divers objets à la surface de l’eau, par exemple des conteneurs dérivants, mais aussi des épaves, des icebergs, des engins de pêches (filets, casiers), des nappes de pollutions ou des bouées océanographiques ou météorologiques. Beaucoup de ces systèmes exploitent actuellement les canaux utilisés pour le suivi des navires (Automatic Identification System, AIS), provoquant leur saturation et brouillant l’AIS. La CMR -19 devra donc empêcher l'exploitation non réglementée des AMRD, afin d'améliorer la sécurité de la navigation et de garantir l'intégrité du Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM), seul système de communication pour les appels de détresse pour la navigation. 

L’UIT a décidé de décomposer les AMRD en deux groupes, selon qu’ils améliorent la sécurité de la navigation (Groupe A) ou non (Groupe B), mais la répartition précise reste en discussion au sein de l’UIT et de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). 

La CMR -19 devait identifier des canaux spécifiques pour ces deux groupes d’AMRD. Le groupe A utilisera les fréquences 156,525 MHz (voie 70), 161,975 MHz (AIS 1) et 162,025 MHz (AIS 2) de l’Appendice 18 du RR. Pour le groupe B, il était envisagé d’utiliser la fréquence 160,900 MHz (voie 2006) dans le cas où la technologie s’apparente à la technologie AIS et les fréquences 161,525 MHz (voie 2078), 161,550 MHz (voie 2019) et 161,575 MHz (voie 2079) préconisées pour les autres cas. Enfin, l’utilisation de ces AMRD devait être conforme à une recommandation de l’UIT-R en cours de préparation.

Le point 1.9.2, quant à lui, traite de l’identification d’une composante satellitaire pour le nouveau système d’échange de données (VDES) dans la bande VHF maritime. L’objectif du VDES est d’offrir un système d’échange de données fiable et rapide dans toutes les zones de navigation. Lors de la dernière CMR en 2015, des fréquences pour la composante terrestre du VDES avaient été identifiées. Il s’agissait donc à la CMR -19 de poursuivre ces travaux pour la composante satellite. 

En effet, la composante terrestre du VDES doit être complétée par une couverture satellite afin de permettre aux navires de recevoir de nombreuses informations météorologiques et d’autres informations comme les cartes de dérive des glaces. De nombreuses perspectives s’ouvriront pour le VDES avec cette couverture satellite et la Norvège a d’ores et déjà lancé un satellite sur orbite polaire dans le but de valider le système, mais surtout de pouvoir tester l’impact du VDES sur les services terrestres. 

La CMR -19 devait attribuer à titre primaire au service mobile maritime par satellite (Terre vers espace) les bandes 157,1875-157,3375 MHz (voies 1024, 1084, 1025, 1085, 1026 et 1086) et 161,7875-161,9375  MHz (voies 2024, 2084, 2025, 2085, 2026 et 2086). Les voies 1026, 1086, 2026 et 2086 seront réservées exclusivement aux services navire-satellite (liaison montante VDE SAT). 

Concernant la voie descendante, il a été proposé de faire une nouvelle attribution à titre primaire au service mobile maritime par satellite (espace vers Terre) dans la bande de fréquences 160,9625 161,4875 MHz.

Ces deux sous-points de la CMR -19, bien distincts dans leurs aspects réglementaires, partagent ainsi un même objectif : améliorer la sécurité de la navigation maritime.