L’ANFR publie un rapport sur le déploiement de petites antennes dans du mobilier urbain, pour tester de nouvelles solutions de connectivité au très haut débit mobile

11 décembre 2018

Trois pilotes réalisés à Annecy, Montreuil et au Kremlin-Bicêtre en 2017 et 2018, sur les réseaux 4G des opérateurs Orange, Bouygues Telecom et SFR, ont permis d’évaluer l’apport d’un réseau de petites antennes dans du mobilier urbain pour favoriser l’accès au très haut débit mobile pour tous. L’étude montre une amélioration sensible des débits montants et descendants et des effets favorables sur la puissance d’émission du téléphone portable. Quant au niveau moyen d’exposition du public aux ondes autour des petites antennes, il reste comparable à celui créé par le réseau actuel d’antennes "macro". 

Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’analyse menée par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) relative au déploiement d’un réseau de petites antennes venant compléter le réseau mobile actuel composé d’antennes ”macro”. Cette évolution dans l’architecture des réseaux peut permettre d’améliorer la connectivité dans les zones urbaines denses, à l’heure où la population utilise de plus en plus les réseaux mobiles et où le trafic en France sera multiplié, notamment avec l’arrivée de la 5G, par 8 à 10 d’ici 2023 selon les prévisions.  

Trois cas ont été analysés dans les villes d’Annecy (janvier/février 2017), Montreuil (juillet/août 2017) et au Kremlin Bicêtre (décembre2017/avril 2018). Différentes configurations ont été testées sur des réseaux 4G mis en place par les opérateurs Orange (Annecy) , Bouygues Telecom (Montreuil) et SFR (Le Kremlin-Bicêtre), qui diffèrent notamment par le mobilier urbain utilisé, les bandes de fréquences activées et la densité des zones d’implantation.  

L’analyse des résultats montre que le déploiement des petites antennes permet :

  • une amélioration sensible des débits dans le sens montant (téléphone vers antenne) avec plus de 20 Mb/s dans 75 % des cas contre 11 Mb/s en moyenne sur le réseau "macro" ;
  • une amélioration des débits dans le sens descendant (antenne vers téléphone) avec plus de 50 Mb/s dans 50 % des cas contre 30 Mb/s en moyenne sur le réseau "macro" ;
  • une diminution de la puissance d’émission du téléphone portable lorsque les débits sont comparables à ceux obtenus par un réseau "macro", ce qui diminue l’exposition des usagers aux ondes émises par le mobile tout en améliorant l’autonomie du terminal ;
  • un niveau d’exposition aux ondes du même ordre de grandeur que celui que peut créer un réseau "macro" : à proximité immédiate des petites antennes (moins de 2 m), le niveau d’exposition est de l’ordre de 1 à 3 V/m  ; à environ 100 m des petites antennes, le niveau d’exposition moyen est de l’ordre de 0,7 V/m. Ces valeurs sont faibles par rapport aux valeurs limites réglementaires qui varient de 58 à 61 V/m dans les bandes de fréquences utilisées lors des pilotes.   


Pour plus d’informations

  • rapport de synthèse sur le déploiement pilote des petites antennes


Retrouvez également : 

  • l’étude faite à Annecy
  • l’étude faite à Montreuil
  • l’étude faite au Kremlin Bicêtre