Blockchain des fréquences : une innovation au service des grands événements en 2025
C’est quoi la blockchain des fréquences ?
Lors des grands événements, des dizaines voire des centaines d’acteurs utilisent simultanément des fréquences radio : journalistes, équipes techniques, diffuseurs TV, services de sécurité, organisateurs, etc. sont concernés, les liaisons sans fil, caméras HF, talkies-walkies, systèmes de chronométrage, drones, etc.
La plupart de ces usages sont soumis à une autorisation individuelle : l’ANFR attribue des fréquences temporaires et en assure la coordination. En revanche, les microphones sans fil et autres dispositifs de liaison sonore, relèvent d’un régime d’utilisation générale qui ne prévoit pas de coordination formelle. Ce qui représente un véritable risque de brouillage, faute de visibilité sur les fréquences utilisées par les autres acteurs. C’est pourquoi, certains organisateurs d’événements majeurs sollicitent désormais une coordination spécifique de ces fréquences pour garantir le bon déroulement de spectacles et de prestations en direct.
Une réponse technologique innovante
La blockchain des fréquences permet de répondre à cet enjeu de manière efficace grâce à plusieurs atouts :
- Traçabilité : chaque autorisation est enregistrée de manière infalsifiable dans le registre.
- Compatibilité : chaque demande est vérifiée automatiquement vis-à-vis des fréquences de la TNT et des autres utilisations déjà enregistrées.
- Transparence : tous les acteurs accèdent aux mêmes informations.
- Temps réel : les attributions peuvent être validées, modifiées ou révoquées instantanément.
- Sécurité : l’information est distribuée, donc résiliente à toute tentative de manipulation.
Une technologie éprouvée lors des plus grands événements
Déployée avec succès lors de plusieurs événements de premier plan, la blockchain des fréquences démontre sa robustesse et s’affirme comme un levier stratégique :
- Roland Garros : meilleure coordination des fréquences entre chaînes internationales, équipes de production et dispositifs de sécurité.
- Le Salon du Bourget : gestion fine des fréquences pour les démonstrations aériennes, les stands connectés et les équipes techniques.
- VivaTech : environnement dense en objets connectés et en démonstrations technologiques nécessitant un spectre partagé de façon intelligente.
- Les 24 Heures du Mans : coordination critique pour les communications entre les stands, les pilotes, et la couverture média.
- La Conférence des Nations unies sur les océans : usage maîtrisé du spectre pour les besoins diplomatiques, techniques et médiatiques dans un environnement sécurisé.
- Au Tour de France tout l’été et à chaque étape.
Une ouverture vers les organisateurs privés du spectacle vivant
L’année 2025 marque une nouvelle étape pour la blockchain des fréquences, avec une première adoption réussie par des organisateurs culturels privés : Le Gala des Écuyers du Cadre Noir de Saumur, organisé au Touquet-Paris-Plage, a fait appel à cette technologie pour assurer la coordination efficace de leurs dispositifs audios
Accompagner le changement
La dynamique d’adoption se confirme : en juin 2025, la plateforme a franchi le cap des 200 utilisateurs actifs. Techniciens, organisateurs d’événements, prestataires audiovisuels et agents de l’ANFR se connectent à la blockchain des fréquences pour bénéficier pour bénéficier d’une gestion simplifiée et fiable du spectre.
Pour accompagner les utilisateurs dans la prise en main de l’outil, l’ANFR organise régulièrement des webinaires de formation. Le dernier en date, accessible en replay, présente les fonctionnalités actuelles de l’outil et répond aux questions les plus fréquentes. Un nouveau webinaire sera organisé en fin d’année afin de tenir compte des retours d’expérience et des suggestions d’amélioration recueillies depuis le lancement.
Grâce à la blockchain des fréquences, l’ANFR pose une brique technologique de confiance dans l’écosystème des communications temporaires. Invisible pour le grand public, cette avancée garantit des événements fluides, sans interférences et sans conflits d’usage. Elle ouvre aussi la voie à une gestion plus décentralisée, réactive et transparente du spectre, à la hauteur des défis d’un monde toujours plus connecté, exigeant et éphémère.