107ème édition du Tour de France : entre course traditionnelle et coureurs ultra-connectés

02 octobre 2020

Premier grand événement mondial post-confinement, le Tour de France 2020 était placé cette année sous haute surveillance sanitaire. Amaury Sport Organisation a une fois de plus sollicité l’ANFR pour l’attribution et le contrôle des fréquences et des matériels radioélectriques utilisés par les médias et autres diffuseurs tout au long de la Grande boucle. Un millier de fréquences ont été accordées pour cet évènement et plus de 900 équipements radio ont été mesurés puis validés conformes au plan de fréquences.

Ces dernières décennies, le Tour de France a largement évolué afin d’assurer aux cyclistes une sécurité maximale et des performances optimisées. Ces avancements ont été possibles grâce aux connexions sans fil qui occupent une place grandissante au sein de la compétition. Cette année, l’ANFR s’est particulièrement intéressée aux différents systèmes utilisant des ondes radioélectriques et équipant les coureurs du peloton.

En premier lieu, la communication entre le coureur et son équipe est réalisée grâce à des oreillettes. Elles permettent un  contact permanent entre équipiers et leur directeur sportif, notamment pour entendre les instructions. Parmi les équipements connectés, on retrouve aussi les ceintures thoraciques, les montres connectées et les capteurs de puissance fixés sur les pédaliers des vélos. Ils délivrent à 10 watts près la puissance développée par le coureur. Cette information est ensuite transmise via bluetooth vers l’ordinateur de vélo, permettant au cycliste d’ajuster au mieux ses efforts. Les vélos possèdent aussi quatre caméras embarquées utilisant la technologie 4G pour transmettre des images provenant du cœur de peloton vers la ligne d’arrivée. Cela permet d’avoir des images en direct. Et puis, nous retrouvons ces mystérieux boitiers fixés sous la selle des cyclistes. Ces objets d’environ 80 grammes sont en réalité des trackers GPS qui géolocalisent le numéro de dossard, la position et la vitesse du coureur. Ces appareils s’allument quelques minutes avant le départ de l’étape puis s’éteignent quelques minutes après l’arrivée. Les émissions de ces GPS sont d’abord reçues par les cinq motos HF qui suivent la course, puis sont encapsulées dans un canal data des liaisons HF vidéos. Elles sont ensuite transmises vers l’hélicoptère relais qui les renvoie aux avions, pour enfin être diffusées au sol en deux points :

  • le premier point intermédiaire situé à mi-course et redirigé par liaison satellite vers la zone d’arrivée ;
  • le second point, situé sur la nacelle dans la zone technique d’arrivée, à proximité du véhicule technique.


Toutes ces informations transmises par des technologies sans fil, grâce aux fréquences, sont diffusées aux téléspectateurs lors de l’étape du jour :  ils bénéficient ainsi d’une meilleure compréhension de la course et d’un suivi en quasi-temps réel des écarts de temps entre les coureurs.