Cédric O assiste à une démonstration des moyens de contrôle de la 5G par l’ANFR
Les 4 et 5 février dernier, l’ANFR a réalisé des démonstrations des moyens de contrôle 5G à Montpellier et au parc Chanot à Marseille devant Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communication électroniques, les préfets ainsi que plusieurs élus locaux. Gilles Brégant, Directeur général de l’ANFR, Alain Carlier, Directeur du contrôle du spectre et les agents du service régional d’Aix-en-Provence ont présenté plusieurs méthodes de contrôle désormais régulièrement mises en œuvre sur le terrain pour surveiller le déploiement de la 5G et mesurer l’exposition associée. Les démonstrations ont mis en situation plusieurs appareils en dotation dans les services régionaux de l’agence :
- Une sonde large bande a été utilisée pour mesurer l’exposition aux ondes produite par la 5G. A Marseille, la valeur affichée était de 1,02 V/m à proximité d’une antenne 5G ;
- Un analyseur de spectre a également permis de visualiser l’activité 5G créée par le mobile en train de télécharger 1 Go de données (soit environ le quart d’un DVD standard) : il a pu être observé que l’antenne 5G n’a exposé le téléphone que pendant la vingtaine de secondes qu’a duré l’opération. Les valeurs mesurées ont oscillé entre 0,83 et 1,74 V/m . Pour rappel, la limite réglementaire dans cette gamme de fréquences est de 61 V/m.
- Un scanner pour détecter les stations activées a été présenté : les contrôleurs de l’ANFR peuvent en effet détecter tous les relais, et en particulier les relais 5G, mis en service autour d’eux et analyser leurs émissions. Cet outil permet également de vérifier si les stations déclarées opérationnelles sont effectivement en service.
- Un drone utilisé pour les inspections de sites a également fait l’objet d’une démonstration : il permet d’examiner le détail des composants aériens d’un site radioélectrique, tout en évitant de l’éteindre. Lors d’une inspection de site, il permet de vérifier plus rapidement le bon état des structures et de leurs fixations : en effet, des panneaux rayonnants mal orientés ou endommagés peuvent causer des brouillages.
- Enfin, un camion laboratoire a permis d’identifier l’origine d’un brouillage GNSS (GPS, Galileo, etc.). Les véhicules de l’ANFR sont en effet équipés d’analyseurs de spectre et de goniomètres pour faire ces recherches sur le terrain.
La France est le pays d’Europe qui fait le plus de contrôles sur les réseaux mobiles. Concernant l’exposition du public aux ondes, ces contrôles vont être multipliés par trois entre 2019 et 2021 pour atteindre 10 000 mesures cette année. C’est grâce à ces équipements spécialisés et à l’expertise de ses agents que l’ANFR peut ainsi remplir son rôle de « gardienne des fréquences ».