Assurer la sécurité en mer, c’est l’objectif des contrôles de l’ANFR sur les navires

01 juillet 2020

Les agents de contrôle du spectre de l’ANFR sont sur le pont !… Et pour cause : les contrôles préventifs de l’utilisation des fréquences et des équipements radio concernent aussi les navires.

C’est pour le compte de la Direction des Affaires Maritimes du ministère de la Transition écologique et solidaire que l’ANFR a assuré les contrôles radio prioritaires de navires professionnels et de secours pendant le confinement. Fin avril, l’ANFR a ainsi procédé à trois visites de mise en service des installations du système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) qui garantit la sécurité des personnes embarquées. Juste avant la mise à l’eau de ces navires, l’ANFR a vérifié que leurs systèmes radio sont opérationnels.

Un agent du service régional de Villejuif de l’ANFR est intervenu sur trois navires astreints sortant de chantier : un chaland amphibie mytilicole, un semi-rigide d’intervention en mer pour la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et un chalutier coquillier commandé pour la pêche côtière.

L’agent de l’ANFR a testé, à l’aide d’appareils de mesure adaptés aux communications radiomaritimes, les installations de l’Automatic Identification System (AIS, qui émet l’identifiant du navire et permet sa localisation) et du SMDSM : 

  • le SART AIS (Emetteur AIS de recherche et de sauvetage) ; 
  • la radio VHF maritime équipée d’un système ASN (appel sélectif numérique) ;
  • ainsi que les radiobalises de localisation des sinistres pour COSPAS-SARSAT, un programme international de coopération regroupant USA, Canada, France et Russie pour l’aide à la recherche et au sauvetage.


Ces équipements radio sont des éléments de sécurité incontournables dès que l’on s’éloigne des côtes : ils sont l’unique lien qui relie les personnes à bord aux secours en cas de problème, le téléphone portable n’étant d’aucune utilité faute de réseau disponible.

L’agent de l’ANFR a également procédé à l’inspection visuelle des antennes, vérifié les alimentations électriques y compris les batteries et s’est assuré que les éclairages LED ne causaient pas de parasites perturbateurs. 

Lors de ces contrôles, l’agent était muni d’équipements de protection et respectait les règles de distanciation sociale. De plus, chaque chantier avait mis en place un plan de prévention et un protocole permettant de limiter les contacts entre personnes et de laisser seul le contrôleur dans les espaces confinés. 

Finalement, les trois navires ont vu leurs installations radio déclarées conformes par l’ANFR, condition indispensable pour leur permettre de démarrer leurs activités en toute sécurité. 

Le GJULIAC, un chaland amphibie mytilicole SB 935876. Cette barge amphibie a vocation à être utilisée par des mytiliculteurs c’est-à-dire des producteurs de moules.

Ce navire est conçu pour faciliter l'accès aux parcs d’élevage de moules selon les marées. Insubmersible, il peut naviguer avec très peu de profondeur et permet le transport de quantités importantes de moules.

Le FRANCOIS-MIC  SNS 517 est un semi-rigide d’intervention en mer pour les sauveteurs en mer de la SNSM. 

Il fait partie de la station de Cléder dans le Finistère. 

Il est baptisé François-Mic, en hommage à un sauveteur en mer qui fut l'un des fondateurs du poste de secours de Kerfissien de la SNSM à Cléder.

Le FURY BREIZH est un chalutier coquillier commandé pour la pêche côtière par un patron-pêcheur du secteur de Saint-Quay Portrieux, dans les Côtes d’Armor.

Doté d’une coque en acier et d’une timonerie en aluminium, ce bateau mesure 12 mètres de long pour 6 mètres de large. 

Pour en savoir plus

Un navire est dit « astreint » lorsqu'il est équipé d'une station de bord émettrice et réceptrice à titre obligatoire, en vertu d'une réglementation internationale ou nationale. La quasi-totalité des navires professionnels français (navires de charge et de pêche, navires à passagers) et les navires de plaisance de plus de 24 mètres font partie de cette catégorie.

Le système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) est un système international qui utilise des moyens de télécommunications pour la recherche et le sauvetage en mer et la prévention des accidents maritimes. Adopté à l'initiative de l'Organisation maritime internationale (OMI) dans le cadre des amendements de 1988 à la Convention de 1974 sur la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), il est obligatoire pour tous les navires professionnels, dits "astreints", immatriculés en France, soumis à la Convention SOLAS ou pas.

Le SMDSM poursuit deux objectifs essentiels : la transmission automatique des alertes vers un centre spécialisé à terre (quelle que soit la zone d'où survient la détresse afin de coordonner efficacement les opérations de sauvetage) et la réception automatique des avertissements de navigation, des renseignements urgents et des bulletins météorologiques, afin de disposer des informations nécessaires pour garantir la sécurité en mer.

L'architecture du SMDSM garantit que, quel que soit l'endroit où il se trouve, un navire en détresse sera toujours entendu et obtiendra toujours une réponse. Elle s'appuie sur une combinaison exclusive de normes et de recommandations internationales et sur l'utilisation coordonnée à l'échelle mondiale de fréquences destinées aussi bien aux navires qu’aux équipements à terre.