Zoom sur l’évolution des sites de téléphonie mobile en France depuis 2012

28 mars 2022

L’ANFR s’est penchée sur l’évolution des sites de téléphonie mobile en France depuis 2012. Le graphique ci-dessous présente l’évolution dans le temps du nombre de sites déclarés en service pour les technologies 2G à 5G, entre novembre 2012 et janvier 2022, soit sur une période de plus de 9 ans.

Sur la base des dynamiques de déploiement des réseaux 4G et 5G, l’évolution du nombre de sites mobiles en service semble s’inscrire en deux étapes : tout d’abord, une phase initiale très ascendante, assez brève, reflète la validation des processus de production (phase de lancement) ; ensuite, une phase quasi-linéaire s’enclenche, qui révèle sur la longue durée une capacité d’exécution très stable d’activation des sites et une productivité constante (phase de croissance).  

Comme le mettent en évidence les courbes 4G et 5G, chaque nouvelle génération de réseau mobile surpasse la génération précédente en rapidité de déploiement, que ce soit dans sa phase de lancement ou dans sa phase de croissance.

Ainsi, à la faveur de la neutralité technologique, notamment de la bande 700 MHz, et du partage des équipements actifs, il a fallu moins d’un mois, début 2021, pour que les 2 000 premiers sites 5G autorisés soient déclarés en service. En 2013, 10 mois avaient été nécessaires à l’issue de l’attribution des premiers accords d’implantation d’installations 4G, pour que soient mis en service les 2 000 premiers sites équipés de cette technologie.

Par ailleurs, avec une moyenne de plus de 1 100 sites 5G opérationnels par mois, la vitesse de déploiement de la technologie 5G dans sa phase de croissance semble pour l’instant plus de deux fois supérieure à celle de la 4G (425 sites mis en service en moyenne chaque mois).

On peut également noter que nombre de sites 3G opérationnels a dépassé celui des sites 2G en janvier 2016. Le nombre de sites 4G a, quant à lui, dépassé celui des sites 3G dès novembre 2018.  

Il est également intéressant de constater que la dynamique de déploiement des réseaux 4G a produit, du fait notamment du New Deal Mobile, un effet d’entraînement sur les déploiements 3G au travers de la mutualisation des sites accueillant à la fois la 3G et la 4G. L’infléchissement du rythme de déploiement des sites 3G, à compter du second semestre 2019, et sa fusion progressive avec la courbe de déploiement des sites 4G, rendent compte de ce phénomène.