Visite du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA)

28 février 2018

A l’invitation de l’officier général chargé des fréquences du Ministère de Armées, une délégation de l’ANFR et de l’ARCEP a visité début février le Commandement de Défense Aérienne et des Opérations Aériennes, sur la base de Lyon Mont-Verdun, où elle a été accueillie par le général commandant le CDAOA. 

 

La mission prioritaire du CDAOA est la protection du territoire national. Il s’agit d’assurer la défense du territoire et de garantir la souveraineté de l’espace aérien français. Dans ce cadre, des Dispositifs Particuliers de Sûreté Aérienne (DPSA) peuvent être déployés en vue de renforcer la sécurité lors d’événements particuliers. En outre, le CDAOA commande et conduit depuis la France les opérations aériennes sur les théâtres d’opérations extérieurs (exemples : opération BARKHANE dans la bande sahélo-saharienne) ou coordonne les actions dans le cadre d’une coalition (exemple : opération CHAMMAL en Irak et Syrie). Par ailleurs, il contribue à la préparation opérationnelle en élaborant et conduisant des exercices. Il assure également le recueil du renseignement d’intérêt Air. A ce titre,  il est directement impliqué dans les volets renseignement électromagnétique, brouillage, contrôle du spectre électromagnétique et lutte anti-drones. Enfin, le CDAOA assure en permanence la surveillance de l’espace et l’établissement de la situation spatiale au profit des forces armées, en s’appuyant sur le Centre Opérationnel de Surveillance Militaire des Objets Spatiaux (COSMOS).

 

Les échanges, très nourris, ont porté sur l’exploitation opérationnelle des fréquences radioélectriques par le CDAOA pour chacune de ses missions. Le rôle de l’ANFR et son interaction avec l’affectataire Défense, ont été largement évoqués :  enjeu des usages Défense dans la bande 960-1164 MHz,  protection des radars opérant en-dessous de 3,4 GHz vis-à-vis de la 5G, cohabitation entre radars et éoliennes, radars de détection des débris spatiaux,  mise en œuvre de brouilleurs étatiques lors de grands évènements, outils de contrôle du spectre. Sur tous ces points, des axes de coopération et de recherche de complémentarités ont été identifiés.