Les réunions internationales au temps du Covid-19

31 mars 2020

Les activités internationales de l’ANFR ont été parmi les premières affectées par les mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Dès le début du mois de mars, plusieurs réunions ont été annulées. Néanmoins, deux réunions  décisionnelles et  structurantes,  avec un nombre significatif de participants et de pays représentés, ont pu se tenir physiquement : le <link l-anfr organisation le-cadre-europeen cept-ecc>Comité des communications électroniques de la CEPT (ECC) la première semaine de mars, et le <link international negociations principales-instances rscom>Comité du spectre radioélectrique (RSCOM), la deuxième semaine.  Pour la première fois, ce dernier a fonctionné avec de nombreux représentants des États membres participant à distance, imposant qu’un accord soit trouvé sur de nouvelles règles de décision. Les articles de la lettre d’information de ce mois illustrent que ces deux réunions, malgré ces conditions inédites, ont néanmoins abouti à des résultats tangibles.

Le report ou l’annulation des réunions de l’<link l-anfr organisation le-cadre-international uit>UIT, de la CEPT ou de l’UE n’empêchent pas les activités de se poursuivre. Les méthodes de travail à distance (audioconférence, réunions virtuelles) étaient en effet déjà largement exploitées, notamment au sein de la CEPT, afin de faire progresser les dossiers entre les réunions physiques décisionnelles : dans notre direction, la plupart d’entre nous disposaient déjà de longue date de casques avec micro pour pouvoir y participer, nous avions déjà l’équipement, et l’entraînement ! Ces réunions à distance se sont simplement généralisées en quelques jours à tous les groupes qui auraient dû se réunir physiquement. Désormais, même les nombreux sous-groupes du RSPG, créés en janvier à la suite de l’adoption du nouveau programme de travail 2020-21, tiennent aussi leurs premières réunions virtuelles.

Le travail à distance présente bien sûr des difficultés particulières, surtout lorsque le nombre d’intervenants est élevé. Mais tous les experts internationaux en fréquences sont rompus à cet exercice et, jour après jour, cette activité peut se dérouler normalement. Quelques retards sont néanmoins anticipés, par exemple dans le lancement des études pour la Conférence mondiale des radiocommunications en 2023, du fait de l’annulation des réunions UIT-R et du groupe de préparation européen, le CPG.

Dans nos métiers, le travail à distance aura donc peu d’impact sur la production des études et les rapports. En revanche, il rendra les négociations plus complexes : dans notre environnement multilatéral, les réunions permettent en effet, à partir de positions souvent divergentes, de créer des dynamiques et de surmonter les oppositions. Si la situation devait perdurer, l’harmonisation européenne sera peut-être plus longue à atteindre ; car tous nos travaux internationaux sur les fréquences restent, hier comme aujourd’hui, fondés sur l’atteinte du consensus.