Devrais-je adapter mon téléphone/ changer mon équipement ?
Il faudra, pour bénéficier d’un réseau 5G, disposer d’un téléphone compatible 5G. Les premiers terminaux devraient être mis sur le marché en 2019.
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Est-ce que la 5G aura pour conséquence une augmentation des niveaux d’exposition ?
Cumulée à l’exposition aux ondes générée par les réseaux 2G/3G/4G, l’ajout de la 5G aura forcément pour conséquence d’augmenter l’exposition globale. Les mesures réalisées par l’ANFR lors des pilotes 5G aura pour but de quantifier précisément cette augmentation. La 4G, par exemple, augmente l’exposition de moins de 20 % en moyenne. Une évaluation sur la 5G sera menée de manière similaire.
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Les antennes seront-elles différentes ? Qu’entend-on par antennes MIMO et « beamforming » ?
Pour atteindre les performances annoncées, la 5G utilisera des antennes intelligentes, appelées « MIMO ». Elles comportent de très nombreuses petites antennes miniaturisées permettant de focaliser le faisceau sur une zone donnée (c’est ce qu’on appelle le beamforming). Ce type d’antennes permet de diriger le signal radio uniquement vers les utilisateurs quand ils en ont besoin au lieu d’être émis dans toutes les directions de manière constante.
Couplée avec des bandes de fréquences hautes, l’utilisation de ces antennes permettra d’accroître fortement les débits.
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Les fréquences qui seront utilisées pour la 5G sont-elles les mêmes que celles utilisées pour les technologies existantes ?
Oui et non, de nouvelles bandes vont être utilisées mais les bandes actuellement autorisées pour la 2G/3G/4G seront aussi utilisables en 5G. D’ailleurs, les bandes 700 et 800 MHz sont déjà « 5G ready ». Bien qu’offrant une bonne pénétration dans les bâtiments et une bonne couverture, elles ne suffiront pas à atteindre les débits nécessaires à toutes les nouvelles applications attendues de la 5G.
En Europe, deux nouvelles bandes ont été choisies pour la 5G : la bande 3,5 GHz et la bande 26 GHz.
Elles sont plus hautes dans le spectre que celles jusque-là identifiées pour le secteur mobile. Elles offrent des largeurs beaucoup plus grandes, qui vont permettre d’atteindre des débits beaucoup plus importants. La bande 26 GHz, qui fait partie des bandes dites « millimétriques » et qui est, à ce jour, la bande la plus élevée jamais utilisée en technologie cellulaire, sera la clé du très haut débit de « la fibre sans fil » que promet la 5G. Sa capacité de pénétration des bâtiments est en revanche très faible et sa portée limitée.
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L’arrivée de la 5G aura-t-elle un effet sur le DAS ?
Oui et non. Les téléphones devront toujours respecter les mêmes seuils règlementaires. Ils auront besoin de nouvelles antennes mais leur DAS maximum (Débit d’absorption spécifique), jusqu’à 6 GHz restera conforme à la norme européenne. Au-delà de 6 GHz, l’exposition sera plus localisée à la surface de la peau et pourrait être évaluée en densité surfacique de puissance. Ce sujet est à l’étude.
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Plus de puissance signifie-t-il forcément plus d’exposition ?
Oui et non, cela dépend comment la puissance est ajoutée et comment elle est utilisée. Les puissances disponibles s’ajoutent, mais en pratique sur le terrain, les puissances réellement utilisées sont très variables et le seront encore davantage en 5G. Pour la 5G, les puissances instantanées disponibles seront plus importantes avec une capacité de focalisation plus grande grâce au beamforming. Mais cette puissance sera limitée dans le temps et dans l’espace et la 5G permettra de réduire les durées d’exposition grâce à des débits plus importants. Ainsi, plus de puissance disponible ne signifie donc pas forcément plus d’exposition.
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Pourquoi parle-t-on de « verticaux » ?
Il est possible que les opérateurs de téléphonie mobile ne soient pas les seuls à déployer un réseau 5G. Ses performances technologiques permettent en effet une utilisation dans des domaines très variés, tels que les transports, l’industrie, les villes intelligentes, l’énergie… La 5G s'adaptera à divers "verticaux", c'est-à-dire à différents secteurs d'activité.
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Quel est le rôle de l’ANFR pour favoriser l’émergence de la 5G ?
En amont des déploiements, l’ANFR prépare les positions françaises et conduit les négociations au sein des organisations internationales dans le domaine du spectre, notamment pour l’identification des bandes de fréquences 5G, la définition puis l’harmonisation de leurs conditions techniques d’utilisation. Elle peut mettre à contribution un fonds d’aide pour financer les travaux permettant d’accélérer la libération des bandes. Les montants avancés par l’ANFR sont ensuite remboursés par les titulaires des autorisations 5G dans les bandes concernées.
Dans le cadre de sa mission de contrôle de l’exposition du public aux ondes, l’ANFR accompagne les collectivités dans le déploiement des réseaux 5G. Elle apporte des réponses objectives sur des questions que peuvent se poser la population et les élus quant à l’impact de l’arrivée de la 5G sur leur exposition aux ondes.
L’ANFR participe aux pilotes 5G pour mettre au point les outils relatifs aux contrôles et à la concertation sur l’exposition du public créée par la 5G.
Au niveau national, un comité national de dialogue a été créé au sein de l’Agence. C’est un lieu d’échanges privilégié entre les différents acteurs (associations, opérateurs, services de l’Etat, associations d’élus, etc.) pour partager l’information, la diffuser et favoriser la confiance du public.
Enfin, l’ANFR est présente sur le terrain et s’assure de la bonne coexistence de l’ensemble des utilisateurs de fréquences. Elle est garante d’un réseau sans interférences et intervient en cas de brouillage.
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Quelle est la différence avec la 4G ? La 5G est-elle en rupture avec les technologies actuelles ?
La 5G est une nouvelle génération de téléphonie mobile. C’est une technologie de rupture par rapport à celles actuellement utilisées et notamment la 4G. Elle n’offre pas seulement une augmentation des débits mais ouvre également des perspectives pour de nouveaux usages qui la placeront au cœur de la transformation numérique de la société. Cela est rendu possible grâce à l’utilisation de nouvelles bandes de fréquences, beaucoup plus hautes dans le spectre, et de larges blocs de fréquences, permettant des montées en débit très importantes.
L’utilisation d’antennes intelligentes, qui focalisent les signaux 5G vers les appareils qui en ont besoin, amélioreront significativement les capacités et les performances du réseau.
Grâce à ces évolutions technologiques, la 5G pourra s’adapter aux besoins des utilisateurs.
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Quelles sont les nouvelles bandes de fréquences à l’étude ?
La future conférence mondiale des radiocommunications de l’ UIT , prévue en novembre 2019 (la CMR -19), désignera de nouvelles bandes encore plus élevées, parmi elles : 31,8-33,4 GHz, 37-43,5 GHz, 45,5-50,2 GHz, 50,4-52,6 GHz, 66-76 GHz et même 81-86 GHz ! Ces fréquences sont aujourd’hui inédites en utilisation terrestre pour un service destiné au grand public.
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Quels nouveaux services apportera la 5G ?
La 5G continuera d’améliorer les services existants dans le domaine grand public en donnant par exemple l’accès à des contenus vidéo de meilleures définitions et en favorisant le développement d’applications de réalité augmentée ou virtuelle.
Les sauts de performances permis par la 5G devraient également toucher de nombreux secteurs et permettre à de nouveaux usages d’émerger : dans les transports, l’industrie du futur, l’agriculture, la médecine, la sécurité publique, les villes intelligentes, l’énergie …
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Quels risques pour la santé ?
Les risques pour la santé seront étudiés par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
La plus grande focalisation des antennes 5G, les nouvelles gammes d’ondes utilisées nécessitent d’approfondir les méthodes de mesures et de préciser les limites sanitaires à adopter.
En France, l’ANFR étudie, notamment pendant les phases pilotes de tests 5G, l’impact de ces nouvelles technologies dans la façon de mesurer les niveaux d’exposition du public aux ondes. Les données recueillies seront communiquées à l’ANSES pour qu’elle conduise au mieux son expertise sur les aspects sanitaires.
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Quels sont les bénéfices de la 5G ? (débit, latence…)
La 5G apportera par rapport à la technologie 4G :
- des débits jusqu’à 10 fois plus importants. Alors que la 4G offre un débit comparable à l’ADSL (quelques dizaines de Mbits/s, la 5G se comparera aux débits de la fibre entre 100 Mbits/s et quelques Gbits/s) ;
- des temps de réponses (latence) jusqu’à 10 fois plus courts pour des communications ultra-rapides ;
- une densité de connexion, c’est-à-dire le nombre d’objets qui peuvent communiquer simultanément sur le réseau, 10 fois plus importante pour le développement des objets connectés.
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Quels sont les nouveaux usages pour les « verticaux » ?
Le champ des possibilités pour les « verticaux » est très vaste :
- réseau de capteurs sur une exploitation agricole: la connexion de divers capteurs (météo, humidité, suivi d’animaux…) sera facilitée par la 5G
- réseau de capteurs sur un site industriel : la gestion des stocks, la logistique ou encore la gestion de robots autonomes pourront être assurés par un réseau 5G opéré par l’industriel
- réseau de capteurs dans une ville : une ville pourra opérer un réseau 5G pour gérer à l’aide de capteurs son parc de stationnement, sa collecte de déchets, sa circulation, son éclairage public…
- réseau 5G dans les transports : des véhicules capables de communiquer entre eux et de prendre des décisions sans intervention humaine, l’assistance à la conduite et au stationnement, l’optimisation de parcours en temps réel, les services de paiement embarqués (parkings, péages…), le confort des passagers ou encore la gestion des accidents et des appels d’urgence...
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Qu’entend-on par bandes millimétriques ?
Les bandes millimétriques correspondent aux bandes de fréquences dont la longueur d’onde est de l’ordre du millimètre. Les longueurs d’ondes pour la 2G, 3G et 4G sont, quant à elles, de l’ordre de la dizaine de centimètres. Les bandes millimétriques offrent une largeur de bande et donc un débit plus élevé. En revanche, elles ont la particularité d’avoir plus de mal à traverser les obstacles et ont vocation à couvrir des zones plus petites.
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Y-aura-t-il de nouveaux sites à construire ou plutôt une utilisation des sites existants ?
Dans un premier temps, les sites existants seront prioritairement utilisés car déjà aménagés et déjà choisis par les opérateurs pour couvrir le territoire. A terme, des sites radios additionnels pourront être ajoutés pour répondre au besoin capacitaire. Un périmètre de sécurité conforme aux seuils d’exposition réglementaires sera défini lors de l’installation.
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Y-aura-t-il plus d’antennes ? Le réseau 5G sera-t-il plus dense ?
Le déploiement de la 5G se fera dans un premier temps en recourant à l’infrastructure actuelle des opérateurs mobiles, constituée de sites dits « macro ». Mais elle devrait également s’articuler autour du déploiement de petites antennes, qui pourront être déployées dans du mobilier urbain ou à l’intérieur des bâtiments. Leur puissance sera plus faible que les antennes dites « macro ».
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