Identifiée depuis une dizaine d’années pour répondre aux besoins des réseaux mobiles haut débit, cette bande n’avait pas suscité l’intérêt des opérateurs mobiles compte tenu de conditions de propagation défavorables par rapport à d’autres bandes plus basses. Le développement des technologies d’antennes orientables, de l’agrégation de porteuses, des petites cellules, ainsi que le besoin pour la 5G de disposer de largeur de bande importante, ont conduit le RSPG à la recommander, dès 2016, comme bande principale pour l’introduction de la 5G en Europe. La décision d’harmonisation européenne de la bande a été adaptée en 2018 aux caractéristiques de la 5G.
En France, les opérateurs mobiles déploient à partir de 2020 leurs services 5G dans cette bande. Le fonds de réaménagement du spectre géré par l’ANFR a permis le financement de la migration des réseaux qui utilisaient jusque-là cette bande (anciens réseaux BLR et réseaux THD radio qui sont désormais regroupés dans le bas de la bande), ainsi que la migration des faisceaux hertziens du ministère de l’Intérieur et de stations terriennes régaliennes. L’arrivée de la 5G en mode TDD (terminaux et stations de base émettent aux mêmes fréquences mais à des instants différents) nécessitera une synchronisation de l’ensemble des réseaux dans la bande, rendue obligatoire en France par une décision de l’Arcep, mais aussi aux frontières.