5G : quelles fréquences pour répondre aux besoins de tous les verticaux ?
L’autre volet du troisième avis RSPG à paraitre en janvier porte sur les fréquences destinées à répondre aux besoins des verticaux.
Les promoteurs de la 5G mettent en avant la fonction de « network slicing » qui permettra de définir plusieurs niveaux de performance (débit, latence, disponibilité, résilience etc.) sur un même réseau. Cette fonction vise à répondre aux besoins spécifiques de verticaux : transports, plateforme logistique, industrie, sécurité, santé, etc. Cependant, l’opérateur devra définir a priori les « tranches » qu’il propose à ses clients, ce qui limite les possibilités d’adaptation du réseau pour répondre à l’évolution de la demande et à sa diversité géographique. Une autre difficulté réside dans l’adaptation de la couverture du réseau aux exigences des verticaux.
Toutefois, tous les acteurs verticaux ne sont pas encore tous en capacité de manifester leurs besoins auprès du gestionnaire de fréquences ou du régulateur. Dans ce contexte, les équipementiers jouent le rôle d’aiguillon et proposent leurs estimations des besoins en fréquences, qu’il s’agisse du secteur industriel dont la robotique, des centres de recherche, des campus, des bâtiments intelligents, des sites de construction, mais aussi des parkings ou de l’agriculture par exemple.
A ce sujet, l’Allemagne a fait le choix d’autorisations locales individuelles dans la partie haute de la bande (3,7-3,8 GHz) adaptées à des services verticaux. Cela répondrait, par exemple, aux besoins de constructeurs automobiles nationaux qui souhaitent couvrir leurs usines et centre de recherche en 5G (industrie 4.0) sans dépendre des opérateurs mobiles.
Dans la bande de fréquences 26 GHz, la grande quantité de spectre disponible à terme et les risques réduits de brouillage liés aux caractéristiques de propagation dans la bande pourraient offrir de nouvelles opportunités pour répondre aux besoins des verticaux.
Enfin, la Commission garde la possibilité d’imposer l’usage d’une même bande de fréquences à l’échelle de l’Union pour certains usages « verticaux ». C’est le cas, par exemple, des véhicules connectés et autonomes à 5,9 GHz ou du futur système de communications ferroviaires à l’étude dans la bande 900 MHz.